Green Friday : une alternative responsable au Black Friday

Qu’est-ce que le Green Friday et pourquoi l’appelle-t-on l’anti-Black Friday ?

Parce que cette initiative écoresponsable a l’ambition de contrer le Black Friday, symbole de frénésie commerciale, et de promouvoir une consommation plus raisonnée. 

En sensibilisant aux impacts sociaux et environnementaux de nos achats, le Green Friday® propose des solutions durables et invite chacun à devenir un consomm’acteur.

Loin de culpabiliser, ce mouvement encourage à explorer des alternatives à la surconsommation. Mais en quoi cette tendance se distingue-t-elle ? Décryptage.

Qu’est-ce que le Green Friday ?

Bien que moins populaire que le Black Friday, le Green Friday gagne du terrain auprès de l’opinion publique grâce à des campagnes portées par des acteurs écoresponsables.

Le Green Friday® est né en 2017 de la rencontre entre deux réseaux engagés :

  • Envie, une fédération promouvant la réparation et le réemploi d’électroménager tout en favorisant l’insertion professionnelle ;
  • Altermundi, pionnier du commerce responsable.

Face à la montée du Black Friday en France, Altermundi a choisi de renoncer aux remises et de reverser une partie de son chiffre d’affaires à une association. De son côté, Envie a mis en avant des réductions sur des produits recyclés pour valoriser le réemploi.

En 2018, avec le soutien de la Mairie de Paris et de son bureau de l’ESS (économie sociale et solidaire), les deux fondateurs ont officialisé le Green Friday®, renforçant leur engagement pour une consommation responsable.

Depuis sa création, le mouvement a pris de l’ampleur. Aujourd’hui, il réunit des associations et des entreprises engagées telles que :

  • Emmaüs France ;
  • Réseau francilien du réemploi (Refer) ;
  • DreamAct ;
  • Ethiquable ;
  • Ressources ;
  • RREUSE.

Pour rejoindre le Green Friday, les entreprises doivent respecter une charte d’engagement qui inclut :

  • l’interdiction de participer au Black Friday ;
  • le reversement de 10 % du chiffre d’affaires de la journée à des associations dédiées au développement durable ;
  • la sensibilisation des clients à des pratiques de consommation durables ;
  • l’organisation d’ateliers pédagogiques ou de sensibilisation.

Le mouvement vise à attirer l’attention sur les conséquences de la surconsommation :

  • la pollution (numérique, transport de marchandises) ;
  • la production excessive de déchets ;
  • la surexploitation des ressources naturelles ;
  • l’exploitation humaine et les conditions de travail dégradantes.

On estime que le Black Friday a un impact énorme sur la planète. La surconsommation utilise trop de ressources limitées et cela a aussi un impact social sur les personnes qui fabriquent ces produits.

Le directeur général de la marque Altermundi, co-fondatrice du Green Friday

En parallèle, le Green Friday promeut des pratiques plus durables :

  • l’achat local ;
  • la seconde main ;
  • le recyclage ;
  • le réemploi ;
  • la réparation plutôt que le rachat ;
  • le don ou le troc, etc.

❎ Alors que le Black Friday incite à des achats impulsifs et souvent inutiles, le Green Friday attire l’attention sur l’urgence de changer nos modes de consommation et d’adopter une consommation plus éthique, raisonnée et responsable.

© Envie

Les alternatives au Black Friday

Le Green Friday n’est pas la seule initiative à lutter contre la surconsommation. Voici d’autres exemples marquants :

Lancé en 2019 par la marque Faguo, ce mouvement regroupe plus de 1 000 entreprises qui refusent de participer au Black Friday. Ces marques encouragent leurs clients à trier, réparer, donner ou recycler leurs objets inutilisés, afin de consommer moins, mais mieux.

Alternative au Black Friday et Cyber Monday, le Giving Tuesday met en avant la générosité. Ce mouvement international incite à donner (temps, argent, objets, nourriture, sang, etc.) pour soutenir des associations, sous le hashtag #GivingTuesday.

Né dans les années 90 au Canada, le Buy Nothing Day invite à renoncer à tout achat pour réfléchir sur ses habitudes de consommation. Une démarche radicale, mais efficace.

Cette initiative valorise les achats locaux en soutenant l’économie de proximité tout en réduisant l’empreinte carbone.

Suite logique de son initiative SERD (Semaine Européenne de la Réduction des Déchets), qui vient à peine de s’écouler de surcroît, l’Ademe propose une campagne incitant les consommateurs à se poser les bonnes questions avant d’acheter.

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Une façon de valoriser des vacances :

  • plus écoresponsables,
  • de proximité et donc à l’empreinte carbone moins élevée.

Malgré leurs bienfaits, ces mouvements font face à plusieurs obstacles :

  • la pression publicitaire qui encourage la consommation ;
  • le risque de greenwashing, avec des engagements peu sincères ;
  • les habitudes de consommation bien ancrées.

Entre 55 % et 80 % des Français envisagent encore de participer au Black Friday.

Franck Lehuede, expert des tendances de consommation (Crédoc)

Une tendance en croissance

Malgré ces défis, le Green Friday continue de s’étendre à l’international, porté par une prise de conscience collective sur l’importance de consommer différemment pour préserver l’avenir.

Plus qu’une journée, le Green Friday est un état d’esprit qui promeut une consommation responsable et une transition vers un modèle économique et social plus durable.

Si on se mettait au vert ?

1. Échangez vos vêtements au lieu d’en acheter de nouveaux 
2. Achetez des articles de seconde main 
3. Fabriquez vous-même vos propres cosmétiques
4. Partagez, prêtez, donnez
5. Faites vos courses avec une liste
6. Dites non aux emballages inutiles
7. Devenez un modèle pour les autres